Louis Guillaume (1907-1971), Hommage au poète cristolien, Les Amis de Louis Guillaume, 114 ter avenue de Versailles, F-75016 Paris.

2007 fut l’année du centenaire de la naissance de Louis Guillaume. Divers hommages lui furent rendus grâce au travail efficace de Lazarine Bergeret et des « Amis », nombreux, de l’œuvre et du poète. À cette occasion, fut publié un ouvrage (18 x 30) de 38 pages qui retrace schématiquement les étapes d’une existence vouée à la poésie, et constitue une approche indispensable pour tous ceux qui découvrent ce poète d’importance, ainsi qu’un tremplin pour tous les curieux d’une œuvre ou l’humanisme rejoint une poésie de tous les instants.

Né à Paris le 18 décembre 1907, décédé le jour de Noël 1971, Louis Guillaume laisse à la postérité une soixantaine de livres (pour la plupart de poésie) ainsi qu’un « Journal » dont les « Amis » publient chaque année de longs extraits dans des « Cahiers » du plus grand intérêt.

Dans la présente publication, que l’on peut considérer comme une superbe « carte de visite », figure la biobibliographie de Louis Guillaume, suivie de diverses rubriques : « L’enseignant », « Louis Guillaume cristolien » (habitant de Créteil en région parisienne), les thèmes chez le poète, les amitiés, les hommages, les témoignages et enfin « Le rayonnement du poète dans le monde ».

Plus de 35 ans après sa disparition, grâce à Lazarine Bergeret et à « l’amicale », Louis Guillaume ne cesse de rassembler de nouveaux admirateurs autour d’une œuvre riche, saluée par Max Alhau, Gaston Bachelard, René-Guy Cadou, Jean Follain, Pierre Gabriel et vingt autres…

©Jean Chatard

Note de lecture in Le Mensuel littéraire et poétique, n° 359, avril 2008

Louis GUILLAUME dans l’Anthologie de la poésie française du XXe siècle

On doit saluer la parution toute récente, dans la collection Poésie / Gallimard, du tome premier de l’Anthologie de la poésie française du XXe siècle, dans la belle édition de Michel Décaudin, revue et augmentée, avec la préface de Claude Roy écrite pour la première édition de 1983.

Louis Guillaume figure dans cette anthologie, aux pages 498 à 501, pour les poèmes ; 538-539, pour la notice ; 565 dans l’index ; 569 dans la table.

Choix fort judicieux, au demeurant, que celui des cinq poèmes reproduits, même s’il se situe hors de la sélection due à l’auteur et ses proches, éditée par Rougerie en 1977, sous le titre Poèmes choisis.

Les deux premiers poèmes cités, « La vitre » et « L’oiseau », dont l’onirisme est si représentatif de la poésie de Louis Guillaume, sont extraits de La nuit parle (Subervie, 1961), livre dans lequel étaient recueillis les textes publiés antérieurement sous le titre L’Ancre de lumière (Subervie, 1958). Du premier de ces deux poèmes, « La vitre », Bertrand Degott, dans sa contribution au Colloque du 26 mai 1997 (Louis Guillaume, poète des songes vécus, Bibliothèque historique de la Ville de Paris, 1997), parlait d’un « texte essentiel », d’un « poème qui fait de la contradiction logique son principe d’écriture ».

Viennent ensuite :

• le poème « Le jour tout neuf », extrait du livre Le Sillage seul (Barberousse, 1967), impressionnante allégorie du temps, avec, entre nuit et nuit, ce jour qui n’est qu’un sommeil, « illusoire / Autant que le cœur noir du silence est réel » ;

• « L’oiseau d’écume », extrait de Fortune de vent (Corti, 1964), trois strophes d’une éternité aérienne, trois fois son envol de sept vers de sept syllabes ;

• enfin, tiré du chef-d’œuvre, l’un des matins d’Agenda (Subervie, 1970 ; Corti, 1988 ; L’arbre à paroles, 1996), le poème 122, « Incertitude » (annoté : « Entre nuit et jour », par le poète sur un exemplaire unique de la première édition : celui de son épouse Marthoune, déposé à la Bibliothèque historique de la Ville de Paris avec la totalité du fonds Louis Guillaume).

©Paul Farellier

(Note de lecture in n° 25 des Carnets de l’association « Les Amis de Louis Guillaume, novembre 2000)