Marie-Josée CHRISTIEN / Guy ALLIX : Correspondances, Éditions Sauvages, 130 p. – 13 €

Dans la collection « Dialogue » et sous une couverture signée J. G. Gwezennec, avec le portrait des deux auteurs dessiné par Jacques Basse, Marie-Josée Christien et Guy Allix entament pour nous un dialogue poétique qui, certes, n’a rien de neuf en tant que tel, mais qui apporte, par la qualité des intervenants, une vision originale de la Poésie d’aujourd’hui.

Marie-Josée Christien a fondé la revue « Spered Gouez / L’esprit Sauvage » en 1991 et participe activement aux diverses manifestations de la ville de Carhaix, en Bretagne.

Quant à Guy Allix, outre la dizaine d’ouvrages poétiques publiés, il se produit sur scène avec le pianiste Olivier Mélisse dans le groupe « Glenn Mor ».

Tous deux ont la fougue des amateurs et la maîtrise des seniors. Ils ont de la Poésie une haute conception. Ils ont de la poésie une conception qui tend au dialogue et à l’échange dans la générosité de l’être humain.

Comme toujours dans ce genre d’exercice, la différence entre l’un et l’autre enrichit le propos et c’est un grand plaisir d’assister à leurs joutes aussi amicales que constructives.

©Jean Chatard

Note de lecture in revue Les Hommes sans épaules, n° 32, 2nd semestre 2011

Marie-Josée CHRISTIEN : Conversation de l’arbre et du vent, photographies de Jean-Yves Gloaguen (Tertium éditions – Parc d’activités Quercypôle – 46100 Cambes ; 90 pages, 12,50 €)

On entre dans l’univers poétique de Marie-Josée Christien bercé par une étrange musique où les mots s’aventurent jusqu’aux âmes des arbres et au delà à cet endroit mystérieux où Quelques oiseaux dessinent – des points de suspension. Cette Conversation de l’arbre et du vent nous invite au partage de la mélodie et des futaies du plaisir. Le chant se mêle aux branches, les racines pénètrent la terre et c’est dans l’harmonie d’une poésie charnelle que Marie-Josée Christien évolue avec l’aisance d’une maîtrise de tous les instants. Tout peut cacher le soleil – un nuage – la pluie – l’oubli. Mots magiques dans leur simplicité naturelle. Termes empruntés à la nature dans ce qu’elle a de plus authentique. De toute éternité, le poète sait que D’un seul battement d’ailes – l’oiseau – à lui seul – remplit le jour. Les photographies de Jean-Yves Gloaguen soulignent avec délicatesse les propos de Marie-Josée Christien. C’est dire que ce charmant ouvrage réunit beaucoup de qualités. À commencer par le talent.

©Jean Chatard

(Note de lecture in Les Hommes sans épaules, n° 26, 2nd semestre 2008)