Jean-Luc MAXENCE : Soleils au poing, préface de Patrice Delbourg, Le Castor Astral – 100 pages – 12 €.

Le premier texte publié par Jean-Luc Maxence, « Mai 1968 », situe le poète dans le temps ainsi que le début, à 22 ans, d’une existence vouée à la poésie, aux poètes et à la « révolution ».

Tout au long de cet ouvrage d’excellente facture, « Soleils au poing », Jean-Luc Maxence nous fait partager ses émois et ses passions de créateur mais également d’éditeur. Il écrit, il rédige, il édite avec la complicité de Danny Marc et des auteurs mal connus ou à peine révélés et il n’est pas abuser que de considérer « Le Nouvel Athanor » comme la maison d’édition la plus jeune et la plus « actuelle » qui soit.

C’est au « Castor Astral » que Jean-Luc Maxence confie l’anthologie personnelle qui retrace quarante ans de luttes, souligne Patrice Delbourg en une préface chaleureuse retraçant le parcours d’un homme révolté par l’injustice et d’un auteur qui a l’intelligence de le faire savoir.

La poésie de Jean-Luc Maxence ne ressemble à aucune autre. Il suffit de lire « Le mauvais cheval » (page 47) pour s’en convaincre.

« Simon de Cyrène jure par tous les saints
Que ce n’est pas son boulot
Qu’il n’est pas chargé de Ta croix
Qu’il ira se plaindre au syndicat…
»

Il est difficile de ne pas s’attarder sur un tel ouvrage qui montre une poésie de combat au service de citoyens capables, s’il le faut, de lever le poing avec le créateur.

©Jean Chatard

Note de lecture in revue Les Hommes sans Épaules, n°33, premier semestre 2012.