Les Chemins d’encre sont ici empruntés par Michel Baglin pour affirmer son appartenance à la fratrie des écrivains, poètes et romanciers de tous ordres. Il s’agit là d’un témoignage en lequel bien des poètes se reconnaîtront. Tout est prétexte à enrichir le créateur que, peu à peu, des rencontres littéraires confortent dans sa conception de la création. C’est d’abord le livre d’Ernest Hemingway, Le Vieil homme et la mer, que l’adolescent Baglin reçoit comme un cadeau et qui s’avère être un révélateur exemplaire des aspirations du tout jeune homme qui prend conscience petit à petit de sa relation privilégiée avec les mots. D’ailleurs, ils sont tous là les porteurs de magie ! Ceux qui nous invitent à la grande aventure ! Brassens et Vian mais également Arthur Koestler, André Gide, Albert Camus, Claude Roy et tant d’autres qui jalonnent ces Chemins d’encre avec leur fougue et leur talent, qui servirent d’exemple à celui qui devint journaliste, ami de la nature et de la vérité, puis écrivain. La lecture et l’écriture, c’est ce qui ouvre les mains et les chemins… Ainsi s’achève ce magnifique ouvrage dont les chapitres (« Sous le vent des pages », « Lettre de Canfranc », « Chemins d’encre », « Le poids des mots », « Comment dire » (carnets) et « Les pas contés ») rassemblent quelques morceaux choisis de l’un des meilleurs d’entre nous. Vient également de paraître, du même auteur : La Balade de l’escargot (256 pages, 16.90 €. Pascal Galodé éd.). Pour consulter le site de Michel Baglin : http://revue-texture.fr/
©Jean Chatard
(Note de lecture in revue Les Hommes sans épaules, n° 31, premier semestre 2011)